La création d’entreprise comporte des démarches administratives et commerciales sans lesquelles vous ne serez pas en mesure de commencer votre projet en toute légalité. Mais avant de plonger dans ces procédures, il faudra entamer une étude minutieuse du marché qui déterminera la viabilité de votre business.
Étudier la faisabilité de votre projet
Vous souhaitez créer une société sur des bases solides ? Ne faites aucun pas avant de voir si votre projet est réalisable ou pas, s’il comporte des risques, si l’idée est intéressante, mais surtout si elle permet de résoudre un problème où les clients sont prêts à investir. Inutile alors de vous lancer tête baissée, analysez votre projet sous tous ses angles et prenez un temps de réflexion suffisant avant de commencer. La faisabilité du projet dépend de plusieurs paramètres :
- Des facteurs financiers
- La réalité du marché
- La compatibilité avec le mode de vie actuel
- Les compétences requises
- Les collaborateurs à intégrer
Une idée en elle-même ne peut pas être bonne ou mauvaise. C’est la facilité de sa réalisation, sa rapidité et son coût accessible qui détermineront sa viabilité. Si vous avez un projet qui mettra trop de temps pour être exécuté ou qui nécessitera des fonds financiers dont vous ne disposez pas, il risque de finir aux oubliettes ! Pendant la phase de réflexion, vous devez imaginer toutes les difficultés auxquelles vous allez être confrontés. En anticipant les solutions, vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir. Si vous pensez que certains obstacles risquent de contrer-carrer votre succès, ne prenez pas ce fait comme le signe d’un échec potentiel. Au contraire, élaborez un plan suffisamment consistant pour surmonter les problèmes qui croiseront votre chemin, qu’ils soient d’ordre financier ou technique. À noter : Une fois que vous aurez dessiné les contours de votre projet et avant même de choisir sa forme juridique, vous devez envisager un business plan qui vous servira de repère.
Créer un business plan solide
De nos jours, la plupart des marchés peuvent sembler saturés. Certains interprètent la concurrence comme un signal d’alarme indiquant qu’il n’y a aucune place pour un nouveau venu. Au contraire, si un domaine connait un engouement notable, cela signifie qu’il existe un vrai marché avec un potentiel énorme. Vous devez alors dépasser vos peurs et établir un business plan pour défier la concurrence. Le business plan idéal est la synthèse des idées que vous avez en vrac dans votre tête. C’est ce qui vous permet de voir concrètement si votre projet est réalisable. N’entrez pas dans des détails pointilleux qui feront perdre de vue le but et les caractéristiques initiales de votre business. Faites preuve de concession et de clarté ! Celui qui lit votre business plan doit vite comprendre les grandes lignes du projet.
Créer un plan d’affaire en 2 parties
Établissez alors un business plan en 2 parties. La première doit être dédiée aux paramètres économiques de votre future entreprise, à savoir la stratégie commerciale, l’étude du marché et tous les facteurs liés à la réalisation de votre idée. La seconde doit se focaliser sur le côté financier : le budget que vous avez prévu, les aides auxquelles vous pouvez souscrire, le compte de résultat, etc. La partie financière est d’une importance capitale pour convaincre vos collaborateurs et les amener à croire en vos capacités et en votre sérieux. Sachez que vous pouvez vous servir de ce business plan pour présenter votre projet à votre nouvelle équipe. À noter : Une fois que vous aurez évoqué le côté matériel et économique, rien ne vous empêche de présenter vos motivations sur le long terme : encore une preuve de la viabilité de votre business.
Les considérations juridiques et sociales du projet
La création de société est bien entendu soumise à des obligations légales définies par la loi. Vous devez alors considérer les répercussions juridiques, sociales et fiscales. Par exemple, en tant que chef d’entreprise ou créateur du business, vous pouvez avoir le statut juridique de salarié. Dans ce cas, vous serez affilié au régime de la Sécurité Sociale. Il est vous également possible d’avoir le statut de travailleur non salarié, ce qui implique une affiliation au RSI. En choisissant votre statut de société, vous allez établir :
- La forme juridique qui convient à votre activité professionnelle (SAS ou SARL)
- La cession de titre et les règles qui lui sont reliées
- L’éventuel entrée en bourse même si cette possibilité concerne uniquement les sociétés SA
- La formule d’impôt sur la société et autres régimes fiscaux
- Le partage des responsabilités
Loin d’être exhaustive, cette liste ne fait que citer les quelques répercussions juridiques et sociales de votre choix de statut d’entreprise. Ce qu’il faut retenir, c’est que chaque formule vous donne accès à un certain nombre d’avantages en vous privant d’autres prérogatives. Prenons l’exemple de la société SARL, elle vous permet de bénéficier du régime fiscal de la SARL familiale, mais ne vous donne pas le droit d’introduire votre entreprise en bourse.
Convaincre des collaborateurs et immatriculer la société
Pour convaincre des partenaires financiers et autres collaborateurs indispensables pour la réalisation et la prospérité de votre société, vous devez faire un résumé de votre business plan. Reprenez alors, de manière synthétique, les idées clés qui montreront la valeur ajoutée de votre business. Ces points que vous devez mettre en avant sont essentiels pour mettre le maximum de collaborateurs de votre côté, qu’ils soient employés ou conseillés. Vient ensuite le moment d’immatriculer votre nouvelle entreprise. Les statuts doivent, pour cela, être rédigés, vérifiés et signés. La réalisation des formalités liées aux apports financiers est également nécessaire pour finaliser les démarches d’enregistrement. Après avoir nommé les dirigeants, vous pouvez publier un avis de constitution dans un Journal d’annonces légales de votre département. Composez un dossier complet avant de le déposer au Centre de Formalités des entreprises. Vous devez fournir les justificatifs nécessaires selon la forme juridique que vous aurez choisie pour votre société. À noter : Un business plan n’est jamais définitif. En fonction de nouveaux facteurs qui entrent en jeu, vous aurez sans doute besoin de rectifier certaines de ses composantes.