Le cloquage du plafond est un problème assez fréquent dans le domaine de l’habitat. Ce terme est utilisé quand il y a formation de cloques qui sont des boursouflures ou des gonflements dans une couche de peinture ou de vernis. Elles apparaissent souvent sur des peintures fraîchement appliquées. Ce problème est généralement d’ordre esthétique, puisqu’il n’est pas très agréable à regarder, mais selon la cause et à long terme, il pourrait devenir un problème d’ordre sanitaire. Plusieurs facteurs sont à son origine, tous évitables et remédiables.
Les principales causes
Elles sont nombreuses et diverses. Celle qui cause le problème de la peinture qui cloque est essentiellement l’humidité. L’apparition de cloques est d’ailleurs révélatrice de problèmes d’humidité, engendrés, par exemple, par une fuite de robinet à l’étage en-dessus ou simplement par un problème d’ordre structurel par défaut d’étanchéité ou de construction du plafond, entraînant ainsi des infiltrations d’eau ou une mauvaise aération. Il se peut que le support, n’ayant pas été sec lors des réalisations des travaux, entraînent l’emprisonnement de l’humidité entre les deux couches, qui entraîne à son tour une forte condensation, phénomène naturel rejetant le dioxyde de carbone suite à la respiration. Les dégâts sont donc principalement présents si l’humidité de condensation n’est pas éliminée. La prochaine cause est une température ambiante élevée ou une forte aération. La température idéale se situe entre 10 et 20 °C ; au delà, la peinture sèchera plus vite et pourrait causer des fissures, et en dessous, elle pourrait prendre beaucoup plus de temps à sécher ou peut ne pas sécher du tout. Puis il y a aussi les peintures mal adaptées, de mauvaise qualité ou des produits superposés qui sont incompatibles, comme mettre de la peinture à l’eau sur de la peinture à l’huile, ce qui entraînera une mauvaise fixation. Certaines peintures sont plus disposées au cloquage, comme les peintures satinées, brillantes ou riches en résine.
La solution à adopter
Le meilleur remède est évidemment d’éliminer la cause (une réparation de la toiture si elle est non étanche) ; mais en cas de dégâts déjà bien installés, il y a quatre étapes à suivre. Premièrement, gratter les cloques avec une ponceuse, du papier verre, ou un système d’aspiration (le plafond étant une zone difficile d’accès). Vérifier que la surface ne farine pas en passant les mains ou un tissu dessus, si celle-ci farine, utiliser un régulateur de fond pour uniformiser l’ensemble. Deuxièmement, appliquer un enduit de lissage, surtout si le plafond s’est écaillé sur une très grande surface. Une étape importante pour couvrir les murs peu abimés et masquer les petits défauts, et ramener la planéité. Troisièmement, appliquer une sous couche ou peinture d’apprêt, son rôle est d’uniformiser le support pour une finition impeccable. Sa couleur est généralement blanche, elle peut avoir des propriétés anti-rouilles, des propriétés pouvant bloquer l’humidité, et est parfois riche en résine pour consolider les murs. Dernièrement, appliquer la couche de peinture de finition.
Comment prévenir le cloquage ?
Tout d’abord, bien se préparer et avoir le matériel adéquat et de bonne qualité. Vérifier l’état du plafond à peindre, l’objectif étant d’avoir un support net, car la majeure partie du résultat final dépendra essentiellement du support. S’il est poussiéreux ou s’il farine, il faut nettoyer, c’est à dire effectuer un lessivage, et laisser sécher entièrement. S’il est fissuré, combler les fissures selon leur profondeur avec un enduit de lissage ou de rebouchage, et éliminer toute source d’humidité. Ensuite, il est essentiel d’adopter les bonnes techniques. Commencer par les bords et près des sources de lumière (fenêtre ou porte) en s’éloignant, diviser la surface à peindre en mètre carré imaginaire pour une bonne équilibration et une bonne répartition de la peinture par mètre carré. Mettre une couche d’apprêt, choisir des enduits ou une sous-couche de qualité. La couche ne doit pas être trop fine ni trop épaisse, et la pression sur le rouleau ne doit pas être trop forte. S’il est nécessaire de refaire une deuxième couche, attendre suffisamment que la précédente soit entièrement sèche, c’est à dire toujours respecter les délais entre deux couches.
Autres astuces utiles
Mis à part un cloquage, certaines taches peuvent persister au plafond, celles laissées par l’humidité, les moisissures, les taches de jaunissement, etc., et peuvent constituer un risque pour la santé, notamment au niveau respiratoire et en développant des allergies. Pour éviter cela, dans tout les cas de figure, il est nécessaire de toujours bien aérer et ensoleiller si possible l’intérieur de la maison, faire un bon nettoyage régulier des sols et du plafond. Il est nécessaire de bien identifier les causes. En cas de moisissure, effectuer un lessivage à l’eau, associé à de l’eau de javel et à du fongicide pour stopper sa prolifération particulièrement rapide. Dans certains cas, comme lors d’une infiltration d’eau ou en cas de fuite, il est conseillé de prendre l’avis d’un spécialiste. Et en cas de salpêtre sur bâtiment ayant pris l’âge, envisager des rénovations.